mercredi 9 juillet 2008

Mikko, les blogueurs ne resteront pas de glace.

Les propositions relatives au Web de l’Euro-député Marianne Mikko ne font pas l’unanimité auprès des bloggeurs. Son idée de labelliser leurs écrits a du mal à passer chez certains.
Sujet délicat que celui-là, car c’est l’ombre de quelque chose dont on ne prononce le nom que du coin des lèvres qu’on croit apercevoir à l’horizon : “La censure”, car vouloir contrôler à tout prix l’information, codifier et quantifier l’information qui jusque là circulait librement commence à y ressembler.
La censure est omniprésente dans les états totalitaires, et tout le monde s’accorde à le déplorer. Ecrire est un pouvoir, et parfois même un contre-pouvoir qui sert de garde-fou quand les démocraties dérapent. La liberté d’expression est donc une nécessité.
Internet est en évolution perpetuelle. Il ne ressemble déjà plus à ce qu’il était il y a dix ans, et il n’est nul besoin d’être expert en prospective pour savoir que dans quelques années, il n’aura plus grand chose à voir avec ce qu’il est actuellement. Comme un être vivant, il évolue, grandit.
La blogosphère, qui constitue l’une des formes les plus représentatives de son évolution, fut dès le début une source de liberté absolue, chacun pouvant faire circuler librement idées et opinions d’un point à l’autre du globe sans contrainte, sans restriction, sans frein. Est-ce un bien ou un mal ? Peut-être un peu les deux.
Jusqu’où cette liberté peut-elle aller ? Doit-on, comme Saint-Just, clamer haut et fort : “Pas de liberté pour les ennemis de la liberté” ou au contraire mettre de l’eau dans son vin et se dire que la censure, ou du moins, le contrôle de l’information est un mal nécessaire ? Débat rabâché depuis des années dont personne n’a hélas encore trouvé l’argumentaire ultime qui permettra de le clore.
Avec son idée de mettre des étiquettes aux blogs, Marianne Mikko vient de relancer la controverse en lui donnant un souffle nouveau. Cataloguer, ce n’est pas encore attacher la liberté d’expression au bout d’une chaîne, mais c’est déjà lui mettre un collier, penseront certains. La polémique ne fait que commencer.
Source : http://mariannemikko.ee/